Pourquoi dit-on lactates et pas acide lactique en physiologie du sport ?
Si vous souhaitez passer pour un entraineur crédible, il ne faut pas dire : « l’acide lactique nuit à l’effort ». Non, non et non ! Dans le contexte de l’exercice sportif, en physiologie, on parle de lactate. Ça c’est pro 😉. Explications.


Sur le plan chimique, la différence entre « acide lactique » et « lactate », c’est un ion hydrogène. L'acide lactique (C3H6O3) est une molécule organique qui se forme lors de la glycolyse anaérobie, processus métabolique où le glucose est converti en énergie sans apport d’oxygène. Mais, en milieu aqueux, l'acide lactique libère un ion hydrogène (H+) et se transforme en lactate (C3H5O3−). Et le corps humain, composé à 70% d’eau, est un milieu aqueux avec un pH corporel* autour de 7.4.
Une libération importante d’ions hydrogène vont perturber cet équilibre pour le faire pencher vers le côté acide. L’accumulation de lactates a donc une implication directe sur la baisse du pH sanguin et l'acidose lactique.
En conclusion, voilà pourquoi il faut utiliser le terme « lactate » et non « acide lactique » dans le cadre de l’effort physique et ses processus métaboliques et physiologiques.
* Le pH pour potentiel d’hydrogène indique une concentration d’hydrogène dans un liquide. Celui-ci est dit acide lorsque son pH est inférieur à 7 et alcalin lorsqu’il est supérieur à 7.
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Il englobe sur un plan chimique tout ce qui concerne l'apport, le transport et la transformation des besoins en énergie de fonctionnement ainsi que l'évacuation des déchets.
Les fonctions contenues dans ce secteur sont les fonctions respiratoire, circulatoire, digestive et excrétrice.